| | | old time | glorya |  |
| | | Auteur | Message |
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Evely S. Cartwright
Messages : 35
Date d'inscription : 22/03/2009
| | Sujet: old time | glorya Sam 11 Avr - 19:37 | |
| Privée de sortie ? Dites-en ce que vous voulez. Mon père n'a pas apprécié ma dernière escapade au Central Park. Il considère New York comme étant dangereux, même en plein jour. Il n'a certainemnt pas tort, mais pour lui, je devrais rester confinée à notre luxueux appartement, sans avoir le droit de sortir, si ce n'est pas pour aller au lycée. Moi, je veux vivre, respirer, sentir la liberté. J'en ai marre d'avoir à toujours faire ce que papa veux, même si je sais qu'il ne veut que mon bien, au final. Je trouverai bien un moyen un jour de lui faire comprendre que je lui suis reconnaissante pour tout ce qu'il fait pour moi... Mais je ne pourrai tout simplement pas me plier à ses restrictions. Parce que ce n'est pas ce genre de vie dont je rêve, loin de là. Je veux pouvoir m'épanouir sans qu'on me dise quel chemin prendre. Tant pis si je fais des erreurs. Tant pis si je me fais mal. Ce qui nous tue pas, nous rends plus fort, sans aucuns doutes.
Le matin était déjà levé depuis quelque heures sur ce samedi de New York. Je n'étais pas quelqu'un qui s'amusait à faire des grasses matinées et il n'était pas rare que je me levai avec le soleil. En fait, c'était un habitude que j'avais depuis des années, depuis que j'étais toute petite. Les matins de Rome m'avaient conditionnée à me lever tôt, pour les admirer dans toute leur splendeur. Je n'avais pas perdu le rythme depuis ce temps et encore aujourd'hui, j'aimais regarder New York s'animer avec le soleil. C'était un changement d'ambiance intéressant à regarder : New York la grande, animée dans la nuit, soirées, fêtes et alcool...et dès que le soleil se levait, on remarquait que la ville prenait un rythme d'affaires : taxis jaunes, hommes à malette... J'adorais regarder tout autour de moi, remarquer ce genre de changements d'états et les détailler. Pour moi. Parce que cela me détendais. J'avais l'impression d'être qu'un petit pois dans tout cet univers. De ne pas lui appartenir encore complètement.
Enfin, il devait bientôt approcher midi et la vue qui s'offrait à moi commenca à être bien régulière. Ainsi, je quittai le balcon de ma chambre pour me rendre dans ma salle de bain et prendre une bonne douche, histoire de bien me réveiller et bien commencer la journée. Je ne tardai pas à enfiler un leggings noir, par-dessus lequel je mis une tunique aux différents motifs, dans les tons de bleus et jaunes et de noir. Enfilant mes tongs d'un jaune éclatant, je sortis de ma chambre lorsque mon père annonca le déjeuner. L'heure du repas se déroula sans un mot, puisque je refusai toute conversation que mon père tenta de commencer. Je ne voulais pas parler de mon avenir, ni d'aucun prétendants qu'il m'avait prévu de rencontrer aujourd'hui. J'avalai tout ce que j'avais dans mon assiette pour partir le plus rapidement possible et alors que je saissisai un petit manteau pour me protéger du froid de printemps, il m'annonca qu'il voulait que je rencontre un certain Laury aujourd'hui. Balayant la proposition d'un geste de la main, j'ouvris la porte de mon appartement et sortis immédiatement.
Il ne me mit pas beaucoup de temps avant de me retrouver dans le Central Park, lieu adoré de New York. C'était mon lieu de prédilection : je passais pratiquement tout mon temps libre dans cette place, parce qu'à tous les coups, je ne sentais plus ces chaînes qui me gardaient attachés à ce monde dans lequel mon père m'avait fait grandir. Prenant place sur un banc, tout près d'un des lacs du parc, je sortis un livre de mon sac, prenant quelques temps pour me changer les idées. Il se passa certainement près d'une demie-heure avant que je ne relève la tête. J'allais continuer ma lecture lorsqu'un visage familier attira mon attention. Indéniablement, je ne pus enlever mon regard noisette de cette jeune femme qui marchait nonchallemment vers moi, sidérée. Si c'était vraiment elle, alors je n'en croyais pas mes yeux. | |
| | | | Glorya S. Wright
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| | Sujet: Re: old time | glorya Dim 12 Avr - 14:51 | |
| Passant une main dans ma longue et désordonnée chevelure, je scrutais maintenant distraitement le chemin de sable négligemment tracé qui passait devant le banc où je m'étais installée déjà plus de trente minutes auparavant. Je pris l'initiative, pour une seconde fois depuis mon arrivée à Central Park, de déplier mon nouveau téléphone portable; entre temps, je n'avais reçu aucun message, pas un appel.
Nerveusement, je me mordillais la lèvre inférieure comme j'en avais pris l'habitude ces derniers temps. Comment Rain avait-elle pu me faire un coup pareil? Nous nous étions donné rendez-vous, comme beaucoup de précédents week-end, au même banc à la même heure, et elle n'avait apparemment même pas pris la peine de se lever, alors que j'étais bien debout depuis déjà quelques heures.
Seule, au beau milieu de cette incroyable étendue de verdure, j'étais presque indignée d'avoir laissé passé une grasse matinée lorsqu'enfin, mon appareil vibra. D'un geste impatient, je le dépliait encore une fois pour y lire un message de mon amie m'informant du fait qu'elle ne pouvait pas me rejoindre face à l'état de sa santé.
Je soupirais et m'apprêtais à rentrer à l'appartement où je résidais depuis ma plus tendre enfance lorsque, au loin, j'apercevais une jeune brune assise sur un banc à quelques mètres de là dont pourtant je n'avais pas remarqué la présence. Plongée dans un ouvrage qui semblait, à son expression, des plus intéressants, elle non plus, apparemment, ne m'avait encore distinguée.
D'un unique coup d'œil, j'avais reconnu directement l'adolescente, et même le nez baissé vers sa lecture. Incontestablement, depuis sept ans, elle avait beaucoup évolué et intérieurement, je l'en félicitait. M'approchant de la jolie brune, j'espérai néanmoins que son tempérament de peste qu'elle avait affiché alors que j'étais âgée d'une douzaine d'années s'était quelque peu évaporé.
Celle avec qui s'étaient déroulées des journées insupportables lors de mon enfance daigna enfin me jeter un coup d'oeil alors que j'étais, maintenant, juste en face de son banc. Perplexe, offrant cependant un regard curieux, j'osais prendre la parole, mais balbutiait; je n'avais pas l'habitude de faire le premier pas avec qui que ce soit.
— non...non mais c'est une blague. Evely Cartwright? | |
| | | | Evely S. Cartwright
Messages : 35
Date d'inscription : 22/03/2009
| | Sujet: Re: old time | glorya Mar 14 Avr - 3:11 | |
| Il ne m’en prit pas longtemps pour reconnaître cette jeune femme. En fait, je me demandais si c’était bel et bien réel. Nous parlons ici de Glorya Wright. Nous avions passé notre enfance ensemble, parce que nos pères étaient riches et influents, ils se connaissaient par le métier et voulait bien que leurs petites filles adorées s’entendent bien ensemble… Mais rien n’est pire qu’un enfant. Rien n’est plus méchant qu’un enfant, apparemment, et il ne m’avait pas mis beaucoup de temps pour détester cette petite Glorya.
Mais le temps passait et aujourd’hui, les choses avaient changées. Cela faisait maintenant 7 années que je n’avais pas revue cette petite fille, qui avait inévitablement marquée mon enfance. Après tout, on n’oublie pas notre pire ennemie de jeunesse. Maintenant que j’y repensais, nos raisons étaient certainement idiotes, mais assez pour faire en sorte que deux fillettes ne peuvent se supporter. Dans le genre, une ou l’autre était jalouse de la poupée Barbie de l’autre, et vive versa. Mais c’était ainsi que la vie de petite fille gâtée fonctionnait. J’avais toujours eu ce que je voulais. Vous comprendrez que lorsque je réalisais que quelqu’un pouvait avoir mieux que moi à l’époque, je me lançais dans une crise sans pareil.
Penser à tout cela me faisait bien rire. Heureusement, je me tirai de ma rêverie assez rapidement pour réaliser qu’elle-même avait noté ma présence et, par le fait même, m’avait sans doute reconnue. Oh lala, mais comment réagir face à celle que nous avons tant détester pendant autant d’années ? Cette perspective me fit sourire et je fermis mon livre, le remettant dans mon sac à bandoulière pour plus tard. Après tout, de telles retrouvailles n’arrivaient pas à tous les jours et j’étais bien heureuse malgré moi de revoir Glorya. Quoiqu’il en était, elle avait énormément changée, comme je l’avais certainement, et peut-être qu’avec un brin de maturité, nous serions en mesure d’avoir une discussion qui pouvait se révéler raisonnable et voir même agréable. Après tout, l’ère des petites poupées étaient terminée. J’avais tourné la page depuis bien longtemps. Preuve même : jamais je n’avais songé à Glorya dans les dernières années et la revoir aujourd’hui me donnait un pressentiment bien étrange.
– « Glorya Wright ? Je n’arrive pas à en croire mes yeux ! »
Oui, parce que j’avais surtout de la difficulté à comprendre pourquoi le destin avait fait en sorte que nos chemins se croisent cet après-midi là. Chose dûe, je me levai pour lui tendre une main amicale, signe de salutations. La serrer dans mes bras ? J’aurais très bien pu le faire, mais je ne savais pas comment réagir face à tout cela. Je n’étais pas experte des retrouvailles, loin de là. Je n’avais pas beaucoup d’amis, alors difficile d’en perdre de vue. En fait, je n’étais pas du genre à me lier à quelqu’un au point d’en sauter de joie lorsque je le retrouvais. J’étais réservée, malheureusement. Rien à voir avec la fillette énergique que j’avais bien pu être. Mais les temps changent, les gens aussi après tout. Que voulez-vous.
Au fond de moi, j’espérais sincèrement trouver en la compagnie de Glorya quelque chose d’agréable. Après tant d’années, je ne pouvais me résigner à penser qu’une telle haine avait bel et bien pu rester. Elle n’était pas mon amie, loin de là, mais je ne la voyais certainement plus comme ma rivale. Après tout, les pires dans tous ces genres d’histoires étaient bel et bien ceux qui restaient accrochés aux démons du passé. Je ne voulais pas en rester là. Je voulais que les choses changent, évoluent. New York s’était présenté à moi sous un jour que je ne voyais plus de la même façon depuis que je ne le regardais plus avec mes yeux de fillette. Et s’il en était de même pour tout ce qui m’entourait ?
– « Décidemment, le hasard fait bien les choses ! Quelle surprise de te voir ce matin ! » | |
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